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Le Père-Noel, s’expatrie-t-il lui aussi ?

INTRO

En ce doux mois de Décembre, Noël qui marque la fin du mois est déjà dans nos cœurs… On s’imagine avec joie le sapin, le vieil homme en rouge, le traîneau, les rennes et les lutins ou alors ressentez-vous un peu d’inquiétude…? A l’étranger le mythe peut-il aussi fonctionner ? Pour vous parents, tant de dilemmes se posent alors: le Père-Noël arrive-t-il en traîneau ou en surf ? Pôle-nord ou plage de Quintana Roo ? Dire la vérité aux enfants ? Autrement dit: la croyance au Père-Noël résiste-t-elle à l’expatriation ? Questions d’adultes pour des questions d’enfants… Un tiraillement auquel va tenter de répondre cet article.

I) Le Père-Noël, une histoire de famille

Noel est un moment durant lequel la famille retrouve une place centrale où petits et grands se réunissent pour partager ensemble ce moment. Si nous voulons savoir quelle place lui donner aujourd’hui dans nos expatriations, voyons rapidement ensemble d’où vient-il.

Le Père-Noël, qui brille par le mystère de son absence, s’inscrit lui aussi dans une histoire familiale. Une histoire qui a voyagé de pays en pays, d’époque en époque. Le Père-Noël descendrait-il de Coca-Cola ? Figurez-vous que non. Son ancêtre, le patriarche à l’origine de cette histoire familiale s’appelait Saint Nicolas Jacques de Voragine, nous sommes au XIII ème siècle. Chrétien, dominicain et archevêque de Gêne, il est devenu connu grâce aux miracles qu’il accomplissait. Symboliquement, 3 éléments importants ressortent de ses interventions :

  • l’abondance et la fertilité
  • la maîtrise des cycles de la vie et de la mort
  • une aptitude à se déplacer de manière surnaturelle

A l’écoute des nécessiteux, Saint Nicolas leur apporte une abondance économique en offrant des sacs d’or, une abondance alimentaire en offrant des vivres mais aussi physiologique: il devient symbole de fertilité pour les femmes. Mais qui a le pouvoir de la vie a aussi un pouvoir sur la mort. Nombreux sont les récits contant que Saint Nicolas ressuscitait des enfants dans la période sombre du Moyen-Age. Le Père-Noël, digne héritier de Saint Nicolas est donc attendu autant avec hâte qu’avec crainte, ce qui lui vaudra l’honneur d’incarner la justice. Ceci expliquant que le Père-Noël n’apporte des cadeaux qu’aux enfants sages, laissant les autres au sort du Père-fouettard, alter-ego du Père-Noël. La “hotte” du Père-Noël était originairement un “sac” qui de vide passait à plein, symbole de la venue de l’abondance au creux d’une période hivernale sombre et froide… La venue du Père-Noël le 25 Décembre a été associé à deux autres événements, l’un religieux avec la naissance de Jésus, l’autre astronomique avec le solstice d’hiver, tout deux symbole de la transition de l’obscurité à la lumière, de la faim à la satiété, du vide au plein, de l’attente à la joie.

II) Pourquoi faire croire au Père-Noel ?

L’enfance est une période particulière dans laquelle se construisent les bases de la future vie d’adulte. L’une d’elles est l’accès au monde de l’imaginaire et de l’intuition, à la créativité, à la capacité à rêver et à se connecter au monde du sacré. Les contes imaginaires, les histoires fantastiques et les mythes comme celui du Père-Noel, sont des occasions de construire cet accès au monde de l’abstrait et de l’invisible, comme le précise Karin Ueltschi, professeur à l’Université de Reims “ l’enfant atteint le sacré par le biais du merveilleux. ” (Histoire véridique du Père Noël du traîneau à la hotte)

Il me semble que la période de l’Avent est finalement plus impactante que le jour de Noël. L’attente durant laquelle l’enfant lui écrit une lettre, imagine comment il va entrer à la maison, rêve des cadeaux qu’il aimerait recevoir, sont en réalité des mécanismes pour supporter la frustration de l’attente. Ainsi, l’enfant commence à apprendre que l’on n’obtient pas tout ce que l’on souhaite quand on le souhaite et qu’il faut savoir être patient. Il découvre alors que l’attente peut intensifier la joie d’acquérir l’objet de son désir. C’est donc l’occasion pour lui d’apprendre à gérer la frustration au travers d’une expérience agréable.

Aujourd’hui beaucoup de parents se demandent : magie ou mensonge ? Il me semble important de dissocier les deux en re-contextualisant à qui l’on s’adresse. Faire croire une histoire à un enfant est différent de faire croire une histoire à un adulte. Il n’est pas un petit-adulte comme d’aucuns aiment dire. Un enfant n’a pas les mêmes capacités de raisonnement, de symbolisation et d’interprétation. Pour qu’il  devienne mature et acquiert une capacité de libre réflexion, il est nécessaire qu’il traverse différentes phases dont l’une d’elles est la croyance au merveilleux.

De plus, faire croire au Père-Noël représente plus que raconter une simple histoire. C’est permettre à l’enfant de participer à un mythe collectif qui entraîne sa participation à un rituel social. Ainsi, pour la première fois, il ressent le plaisir que provoque un rêve partagé. En grandissant, l’image du rêve se modifiera, mais le plaisir de partager du commun avec d’autres restera. C’est ce qui nous permet, une fois adulte, d’éprouver de la joie en partageant et échangeant des opinions ou des idées avec d’autres. C’est aussi de cette source que puise sa force motrice un groupe, animé par une idéologie ou un projet commun.

C’est donc entre sa naissance et ses 7-8 ans que l’enfant construit sa relation au merveilleux et développe son imagination. C’est aussi la période de la pensée magique, qui est le fait de mettre en lien des éléments entre-eux qui objectivement n’ont aucune relation de cause à effet. Quelques exemples : un oiseau qui chante est un signe de bonne journée ; si je fais tomber le couteau maintenant, je serai astronaute ; si je suis sage le Père-Noël m’apportera des cadeaux ; si le Père-Noël se déplace en surf, j’aurais plus de cadeaux etc… C’est donc l’âge ou l’on cherche à donner du sens à une réalité qui nous échappe encore. Ceci explique que la croyance au Père-Noël est si facilement acceptée par l’enfant.

A ce moment là n’ayez crainte, l’équilibre psychologique de votre enfant ne sera pas menacé en lui faisant croire à l’existence du Père-Noël après ou durant votre expatriation. L’avantage du merveilleux est qu’il trouve trouve toujours une réponse satisfaisante aux interrogations.

III)  A quoi sert la désillusion ?

Vous allez me dire : “Oui, mais quand même, c’est douloureux de réaliser que le Père-Noël n’existe pas”. Je répondrai d’abord par cette question :

Pour qui est-ce vraiment douloureux ?

Ensuite j’ajouterai que cela dépend principalement de comment l’enfant “découvre”, non pas la vérité mais la réalité. A partir de 7 ans la pensée magique laisse place à l’âge de raison. Généralement il s’agit de la période où instinctivement l’enfant questionne ce qui n’était auparavant pas questionnable, dont l’existence du Père-Noël. Commence alors la quête du “vrai” et l’enfant use de sa curiosité, mène son enquête et commence à faire appel au sens logique. Par cette étape, il se distance petit à petit de son envie de croire face à l’envie de découvrir la réalité telle qu’elle est. Ce qui est véritablement coûteux dans ce processus est de mobiliser tout son courage pour découvrir une réalité finalement moins merveilleuse.

Dans cette phase, il n’y a pas seulement la réalité qui devient réelle, mais les parents aussi. Peut-être qu’en voulant consciemment épargner nos enfants de la désillusion du Père-Noël, inconsciemment nous cherchons à éviter de voir dans leur yeux, la désillusion qu’ils ressentent à notre égard ? Car si le Père-Noël perd ses pouvoirs magiques, les parents aussi… Vos enfants découvrent alors que les adultes peuvent cacher ou transformer la vérité et qu’ils ne peuvent pas tout faire eux-non plus, en d’autres termes, les adultes deviennent faillibles.

S’il est nécessaire que l’enfant éprouve ce moment de désillusion globale, nous pouvons cependant en atténuer les effets en faisant de cette étape un rite d’initiation. L’enfant passe du côté des grands, de ceux qui “savent”. En réalité, il ne perd rien : il transite de la croyance partagée au secret partagé. Voir même il gagne : il doit se sentir gratifié par les adultes d’avoir fait primer la réalité sur le désir et d’avoir compris que personne n’est tout-puissant. Comme l’a dit le chimiste Laurent De Lavoisier (1743-1794) : “ Rien ne se perd, rien ne se crée : tout se transforme”.

CONCLUSION

Finalement, si en tant que parents, vous doutez de la véridicité du Père-Noël en expatriation, sachez que cela ne viendra pas forcément perturber la croyance de vos enfants. Le facteur décisif sera surtout l’âge de votre enfant et sa propre maturité face à son envie de se confronter au réel. Alors soyez serein, que notre Père-Noel vive au Pôle-nord ou qu’il ait décidé de passer quelques vacances au Mexique, cela n’empêchera pas vos petits garnements de bien rêver… Et puis qui sait, le Père-Noël est peut-être au fond de lui, un grand expatrié saisonnier ?

Une psychologue… Mais au fait, qu’est-ce que c’est ?

Le mot PSYCHOLOGUE fait encore peur de nos jours : “Je me fais suivre” ou “J’ai un RDV” dit-on. Mot tabou ? Mot peu connu surtout.


En tant que psychologue, on me dit souvent : “Ah, t’es psy… Mais en fait c’est quoi un psy?” Et là on a le droit à la foire au psy : psychologue, psychanalyste, psychiatre, psypsypsy…?!?!?! Les confusions sont encore nombreuses et le métier de psychologue encore trop méconnu. Cet article a donc pour objectif de vous aider à comprendre ce qu’un/e psychologue peut vous apporter.

 QUELLES ÉTUDES?

Sur un plan légal, les psychologues sont des professionnels diplômés, qui doivent obligatoirement être titulaires d’un Master II de psychologie. Ceci implique que nous avons fait au minimum 5 années d’études universitaires comprenant des stages en hôpitaux, en institutions spécialisées et/ou en associations. Une fois diplômés, nous pouvons exercer dans une institution ou en libéral; et nous pouvons proposer des entretiens individuels, de couples ou de groupes.

La psychologie est un champ très vaste qui comprend la psychologie psychanalytique, clinique, sociale, du travail, comportementale, cognitive etc… Toutes ces approches ont un objectif commun :

VOUS PERMETTRE D’ALLER VERS UN MIEUX-ÊTRE EN SE LIBÉRANT DE VOS ANGOISSES, DE VOS ÉMOTIONS ET DE LEURS SYMPTÔMES.

Toutes ces approches sont d’accord pour dire que l’inconscient existe, il est d’ailleurs notre base de travail. Cependant, c’est la manière de traiter ce grand inconnu qui différera: nos références théoriques et nos techniques vous apporteront une grande diversité de prise en charge. A vous de trouver celle qui vous correspondra le mieux !

ET MOI-MÊME ?

Me concernant, je suis psychologue clinicienne c’est à dire que mon regard sur vous cherchera :

-à vous connaître par notre échange, par la parole et l’analyse de celle-ci

– à toujours être bienveillant et sans jugement

– la compréhension de votre histoire (de votre naissance à aujourd’hui)

– à écouter autant votre conscient que votre inconscient

– à comprendre ensemble comment ces derniers fonctionnent

– vous libérer de votre mal-être, de la répétition de celui-ci et de vos schémas familiaux.

– à analyser pourquoi votre peur/angoisse/trouble existent et les soigner (les faire grandement réduire voir disparaître).

De plus, je me suis spécialisée dès l’université en interculturel, ce qui me permet de faire le lien entre votre réalité individuelle et la réalité culturelle à laquelle vous appartenez. Cette double optique me permettra de mieux comprendre votre situation dans un contexte d’expatriation.

A QUOI SERT DE COMPRENDRE SON INCONSCIENT ?

L’inconscient n’est pas juste un joli concept à prendre à la légère, il représente une partie de nous-même qui échappe totalement à notre volonté et qui est régit par ses propres lois, sa propre logique. Vous me direz: Et alors ? Si elle fonctionne un peu toute seule, pourquoi m’en préoccuper ?

Parce que justement l’inconscient, qui comprend: vos désirs inconscients; vos pulsions; la base de votre personnalité; vos souvenirs et votre passé, représente une source d’informations immense et influence chaque jour votre vie. Le mal-être que vous ressentez a pris racine dans votre inconscient. Afin d’en venir à bout définitivement, passer par l’analyse de l’inconscient me semble être une étape indéniable.

QUAND ALLER CONSULTER UN/E PSYCHOLOGUE ?

Au début, on se sent un peu perdu/e avec son mal-être ne sachant jamais trop à quel moment c’est important de contacter un/e psychologue. Voici quelques indices:

  • Quand vous avez l’impression d’être face aux mêmes difficultés depuis des années.
  • Quand vous avez confié vos difficultés à votre famille,  à vos amis ou même à vos collègues sans jamais avoir trouver de réponses efficaces pour vous sentir mieux.
  • Quand vous avez consulté plusieurs fois votre généraliste pour des douleurs physiques mais qu’il ne cesse de vous dire : “Non vraiment, je ne vois rien, tout va bien.”
  • Quand sur un plan émotionnel vous êtes soit débordés, soit bloqués.
  • Quand vous ressentez un grand sentiment de solitude et que vous commencez à croire que ca n’ira jamais mieux.
  • Quand vous souhaitez changer en profondeur vos comportements ou votre vie.
  • Quand vous avez cessé de croire aux remèdes miracles et commencé à accepter que le changement, c’est un investissement sur du long terme.
  • Quand vous souhaitez vous libérer des conditionnements familiaux, sociétaux et/ou culturels.
  • Quand vous avez conscience que pour changer votre vie, cela commence par changer votre regard sur celle-ci.
  • Quand vous avez envie de vous sentir libre, assumé/e et épanoui/e
  • Quand vous avez envie d’incarner qui vous êtes vraiment.

LES IDÉES REÇUES (entres autres…)

Le psychologue, c’est pour les “fous” : Ce qu’on nomme “fou” est une personne qui ne rentre pas dans la norme qu’une société a definit. Certaines de ces personnes souffrent de troubles psychiatriques et sont en général pris en charge par les psychiatres. De plus, consulter un/e psychologue nécessite d’avoir la capacité de se remettre en question, puisque le patient s’engage dans un processus d’introspection et de changements. Ce que justement, “un fou” n’est pas capable de faire.

Le/la psychologue va me prescrire des médicaments : Non, pour avoir un droit de prescription il faut avoir fait des études de médecine. Ce qui est le cas de votre généraliste, des spécialistes en médecine et du psychiatre. Un/e psychologue ne vous soignera qu’avec la parole ou à partir de techniques cognitives basées sur le fonctionnement cérébral.

Je peux très bien m’en sortir tout/e seul/e : Je crois que l’autosuffisance est un mythe et que nous sommes, même sans le vouloir, interconnectés les uns aux autres. Nous ne sommes jamais vraiment tout/e seul/e et rien n’est soit complètement de notre faute, soit complètement grâce à nous. Consulter un psychologue c’est quelque par un acte d’humilité. De plus, il n’y a rien de honteux à faire un bout de chemin à deux. Le regard du psychologue intervient justement lorsque l’on rencontre les limites de son propre regard.

Je vais devoir m’allonger sur un divan et parler tout/e seul/e ? Non, l’usage du divan est généralement utilisé par les psychanalystes. La position allongée, qui rappelle celle du dormeur ou de l’enfant, permet au patient de se détendre corporellement, et en se centrant sur la voix du psychanalyste on favorise la régression vers l’enfance. Le divan permet alors au patient de se connecter plus directement à son inconscient. Avec un/e psychologue clinicien/ne c’est justement notre intéraction qui soigne: l’échange, le regard, les sourires, les mots que l’on partage ensemble. L’idée n’est pas d’être seul/e avec soi-même mais plutôt de se découvrir par l’altérité.

Le psychologue c’est pour les faibles : Tout dépend de notre propre définition de ce qu’est : être fort. Pour moi, les personnes qui ont de la force sont celles qui osent et ont le courage d’affronter leur réalité et de s’efforcer à la changer.

Et un psy… c’est à vie ? Non, justement l’un des objectifs d’un accompagnement psychologique est de se trouver soi-même. La thérapie permet, à travers l’acquisition d’une grande connaissance de vous-même et par la mise en place de changements internes, que vous puissiez mieux vous comprendre et donner, à vos futures problématiques, une réponse satisfaisante et efficace. L’objectif d’un travail à deux c’est justement de développer une confiance en vous ainsi que des mécanismes et des outils qui vous permettront de solutionner les prochaines difficultés par vous même. Voir un psychologue, un jour ça s’arrête, mais le travail sur soi, oui c’est à vie 🙂

J’espère que suite à cette lecture vous comprenez mieux ce que je peux vous apporter en tant que psychologue. Si êtes intéressé/e pour consulter un/e psychologue en ligne, je vous invite à lire cet article

http://www.expatpsy-enligne.com/2018/10/04/therapie-en-ligne/

Enfin, si vous souhaitez me consulter pour des conseils ou pour un suivi, n’hésitez pas à me contacter :

A bientôt et au plaisir d’échanger avec vous !

Cet article fait suite à cette vidéo concernant les Ruines des Quilmes, en Argentine. Vous souhaitez en savoir plus? Dans cet article vous découvrirez en quoi ce site archéologique nous parle du sentiment de déracinement en expatriation.

Un lieu, des enjeux. Bonne Lecture !

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